5 habitudes à adopter pour (re)fédérer son équipe à la rentrée

Ça y est, c’est la rentrée ! Retour au bureau (officiel ou dans son salon, mais au travail quand même), les vacances sont terminées, et les valises sont rangées. On peut vite tomber dans la morosité en appréhendant le rythme qui va furieusement s’intensifier, et avoir la sensation que les bienfaits de la pause estivale s’envolent en fumée. 
 
Heureusement, le retour au bureau signifie aussi retrouvailles. Physiquement ou à distance, les collègues sont eux-aussi présents, et sont surement en train de vivre des émotions similaires. Après des congés en decalé et plusieurs semaines sans se parler, c’est le moment de se retrouver et de raviver la cohésion dans votre équipe pour repartir du bon pied. 
 
Voici donc mes 5 conseils pour (re)fédérer son équipe à la rentrée :

 

Cultiver la gratitude

 « J’ai trop de boulot », « je n’ai pas assez dormi cette nuit », « le mail de la direction est beaucoup trop sec et deconnecté de notre réalité », la plainte et la critique négative sont très présentes dans nos conversations.

Le fait de se focaliser sur le négatif est lié au biais de négativité qui est l’un des nombreux biais cognitifs de notre cerveau. Reliquat de notre cerveau primitif qui attache plus d’importance à une menace pour assurer la survie de l’espèce, il est à l’affût du moindre danger, et garde en mémoire plus longtemps un événement désagréable qu’agréable.
Seulement à force d’être câblé sur le négatif, ça plombe l’énergie. Individuelle ET collective.
 

En pratique

Et si, à chaque réunion d’équipe, chacun évoquait un moment de gratitude de sa journée ? Sans pression d’originalité : ça peut nous sembler insignifiant, mais tant que ça nous a procuré de la joie, c’est bon à partager. Ça va donc des bonnes céréales qu’on a mangé au petit déjeuner, au sourire de la mamie du 4e à qui on a souhaité une bonne journée, en passant par le sms d’une amie qu’on a reçu sur son trajet.
 

Pourquoi ça peut tout changer

Cultiver la gratitude revient à attacher de l’importance à ce qui va bien, ce qui gomme progressivement ce biais de négativité. 
Ça permet :
  • de commencer sa journée ou sa réunion dans une énergie positive et avec un peu de légèreté,
  • de s’ouvrir à ses collègues sans pour autant avoir à dévoiler toute son intimité,
  • de se connecter aux autres, ce qui alimente le lien de confiance que l’on tisse dans une équipe.
 

 Exprimer ses plantages

Il peut sembler plus naturel de dissimuler ses erreurs que de les exposer au monde. Et c’est compréhensible ! Vouloir se montrer sous son meilleur jour, compétent.e et performant.e est assez logique. On l’a appris à l’école : « l’erreur, c’est mal ». Seulement, le fait d’être focalisé.e sur l’aspect néfaste des erreurs ne favorise pas la prise d’initiative ni l’autonomie. Et pourtant, ça fait souvent partie des compétences comportementales que les managers attendent de leur équipe. Une erreur, si elle est acceptée, dédramatisée et partagée, permettra d’éviter qu’elle se multiplie et s’intensifie.

En pratique

Dans ses reunions, ajouter un tour de « Flop », et se poser la question « comment faire mieux la prochaine fois ? » pour qu’une discussion fructueuse, enrichie des expériences et visions de chacun.e, profite à tous. 
A noter que pour que cela fonctionne, il est important que tout le monde joue le jeu, manager compris.
 

Pourquoi ça peut tout changer

Changer de regard collectivement sur les erreurs et les rendre possible favorise la prise d’initiative, la prise de risque. Plutôt que d’appréhender et de stresser à l’idée de ne pas réussir quelque chose, on focalise son énergie et sa vision sur son ambition. Et c’est justement un état d’esprit qui nous rend plus compétent.e.
Le fait de les partager ensuite de façon authentique et assumée permet de laisser la place à la vulnérabilité. Cela nous rend plus humain et donc plus accessible.
 

 S’offrir de vraies pauses

Les demandes s’accumulent, les réunions aussi, et on a vite fait de passer une journée sans lever la tête de son ordinateur pour espérer voir diminuer sa to-do list. Le problème, c’est que notre capacité de concentration est limitée, et qu’à enchainer les tâches sans faire de pause, on risque de ne pas tenir sur la durée, d’être à vif et de s’épuiser, à peine rentré.e de congés.

En pratique

Alterner des séances de travail en étant bien concentré.e (couper toutes ses notifications peut être utile !), et des moments de pauses, lors desquels on déconnecte vraiment. On peut par exemple se lever de son siège, ouvrir la fenêtre, boire de l’eau, discuter avec quelqu’un, regarder au loin, l’idéal étant de se mettre en mouvement et de ne pas penser à son travail. Et pour s’aider à se motiver en télétravail, pourquoi ne pas entrainer un.e collègue pour travailler en même temps puis se téléphoner pour partager une pause à distance ?
 

Pourquoi ça peut tout changer

S’autoriser à déconnecter le temps d’une pause permet de revenir rechargé.e en énergie pour mieux se remettre au travail. On retrouve une capacité de discernement, on gagne en patience, et en efficacité. Par exemple, c’est souvent en revenant à son bureau qu’on trouve la bonne idée, alors qu’on moulinait dessus depuis des heures. Ou encore qu’on arrive à prendre du recul vis à vis d’un mail reçu que l’on n’a pas apprécié. 
 

Respirer, vraiment

Quand on est stressé.e, la respiration est moins profonde, plus aléatoire, et devient un peu plus superficielle. On peut aussi oublier de respirer pendant de courtes apnées, même sans s’en rendre compte sur le moment. Le problème, c’est qu’en étant stressé.e, notre organisme crée des toxines qui ont pour but de nous préparer à réagir face à un danger (encore un reliquat de notre cerveau primitif). Si le danger n’est pas vital (autrement dit si on n’a pas besoin de courir pour échapper à son prédateur), ces toxines ne sont pas éliminées par notre corps. Et à force de s’accumuler, notre équilibre interne n’est plus assuré. Heureusement, il y a un moyen très simple d’y remédier : Respirer.

En pratique

Placer des moments de respiration au cours de sa journée, en étant uniquement focalisé.e sur son souffle et ses sensations. Idéalement en cohérence cardiaque, c’est à dire en suivant un rythme ample et régulier, qui correspond à notre fréquence cardiaque lorsque nous éprouvons des émotions agréables. Cette technique d’auto-régulation émotionnelle est un moyen de régénérer sa physiologie. L’application respirelax est un bon outil pour être guidé.e.
 

Pourquoi ça peut tout changer

C’est une des clés qui permet de retrouver un état de calme. A force de pratiquer la respiration en conscience, on muscle sa capacité à être attentif et présent à ce qu’on fait. On gagne en adaptabilité, en prise de recul, en clarté mentale, et nos relations s’en voient améliorées car on réduit son niveau de réactivité.
 

Faire preuve d’empathie

Tout le monde n’a pas forcément eu des vacances de rêve. Tout le monde n’a d’ailleurs pas forcément eu de vacances tout court. Il y a aussi celles et ceux qui sont resté.e.s au bureau, pour assurer « l’intérim », et qui ont d’ailleurs peut être géré toutes les urgences seul.e.s. Ne pas considérer les vécus des un.e.s et des autres peut être douloureux et impacter les relations au sein d’une équipe. Pour autant, ça ne veut pas dire non plus qu’il faut se culpabiliser si ses propres vacances ont été magiques ou ne pas en parler ! Il y a juste de bons reflexes à adopter.

En pratique

Commencer par écouter ses collègues, les écouter vraiment, en prêtant attention aux mots employés mais aussi à tous les signaux emotionnels émis pour affiner sa compréhension. Ça nécessite d’être totalement présent pour l’autre. Aussi, on évitera de  tout ramener à soi, de comparer, ou encore de donner des conseils, qui peuvent être des réflexes très tentants au cours de la conversation.
Également, témoigner de la reconnaissance pour le travail realisé est une très bonne habitude.
 

Pourquoi ça peut tout changer

Recevoir de l’écoute est très soutenant pour la personne qui s’exprime. Et en s’exerçant à faire preuve d’empathie, on muscle son intelligence émotionnelle en se connectant à l’autre et en developpant le lien de confiance. C’est donc un réflexe qui solidifie et renforce les liens tissés avec ses collègues.